Sécurité : bonnes pratiques AtrihomSi la sécurité du poste de travail relève strictement de l’entreprise utilisatrice, l’agence d’intérim est co-responsable du bon déroulement de la mission. De l’analyse de poste jusqu’au bilan de fin de mission, rappel des bonnes pratiques visant à prévenir l’accident du travail.

1. En amont de la délégation, définissez clairement le poste de travail et identifiez les risques inhérents

  • Un poste clairement défini, dans une fiche de poste, nous permettra de cibler le candidat le plus adapté à la mission proposée en termes d’aptitudes, de qualifications… Vous n’avez pas de fiche de poste ? C’est une prestation que nous pouvons vous proposer.
  • Conviez-nous à une visite de poste ! Nous pourrons ainsi appréhender les conditions matérielles, les difficultés particulières, les risques du poste et de son environnement et les formaliser au cœur de nos contrats. Nous pourrons également en parler, dans le détail, dans le cadre de nos présentations de missions.

 

2. Au démarrage de la délégation, dispensez un accueil sécurité !

La courte durée des missions ne doit pas vous dissuader de consacrer du temps aux intérimaires. Bien au contraire ! Face à une main-d’œuvre particulièrement vulnérable (cf. encadré ci-dessous), cet accueil doit être renforcé :

  • Sécurité : les EPIPrésentez au salarié intérimaire son référent, en lui permettant de travailler en binôme avec lui, ainsi que le référent sécurité de l’entreprise. Remettez-lui votre livret d’accueil, le cas échéant. Bien intégrer un salarié intérimaire, c’est aussi lui témoigner de la considération.
  • Veillez à lui présenter le poste en détail (procédures, modes opératoires, objectifs, formations aux machines…) :
    • Formez-le aux consignes de sécurité en vigueur sur son poste de travail et au sein de votre entreprise.
    • Mettez en lumière les différents risques du poste de travail et de son environnement.
    • Rappelez l’importance du port des EPI, en précisant lesquels.
    • Communiquez sur les travaux interdits et informez le salarié intérimaire quant à son droit de retrait.

 

3. Pendant la délégation, accompagnez le salarié intérimaire

  • Tracez les accueils et les formations à la sécurité.
  • Evaluez régulièrement son autonomie, ses acquis de formation, son respect de la sécurité, ses compétences…
  • L’accompagner, c’est aussi lui donner les moyens de réussir sa mission. N’hésitez pas à nous solliciter pour des formations visant à améliorer ou développer ses compétences.

 

4. Dans le cadre d’un processus d’amélioration continue, procédez, à l’issue de la délégation, à un bilan de mission, que cette dernière soit renouvelée ou non.

 


Des salariés intérimaires surexposés aux risques professionnels

C’est ce que révèle une étude récente de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques). Des salariés intérimaires surtout employés dans des métiers à risque (manutentionnaire, ouvriers non qualifiés dans le bâtiment, industrie agroalimentaire…) et très fortement exposés à des contraintes physiques dans leur travail, favoriseraient cette situation. Les intérimaires sont ainsi plus nombreux à manipuler des charges lourdes, à travailler debout, ou bien encore à être concernés par le travail répétitif, source de nombreuses pathologies.


625 000, c’est le nombre d’accidents du travail déclarés en France, par an, aujourd’hui

Comparé à nos voisins européens, ce chiffre demeure élevé. Un projet de loi sur la santé au travail est attendu au printemps prochain ou à l’été 2019. Il mettra l’accent sur la prévention, « Un domaine dans lequel nous ne sommes pas assez bons. Le dispositif est assez illisible et couvre mal les TPE-PME », a déclaré Muriel Penicaud, la ministre du Travail, au cours d’un récent entretien au journal Le Monde.